Visage de femme dessiné par les racines et les branches d'un arbre sur un fond noir

La ménopause triomphante

Le blog d'une quinqua libérée et un peu... zébrée !
                                               

Ménopause et ostéoporose

Une perte osseuse accentuée par la baisse des œstrogènes en périménopause

 

 

L’ostéoporose se définit par une perte de densité osseuse. Les os se fragilisent et deviennent une sorte de… gruyère. Une simple chute prend alors des allures de catastrophe et les fractures se multiplient. 5,5 % de la population mondiale en souffrent, et je vous le donne en mille, principalement des femmes ! 

 

Or, se remettre d’une jambe cassée à 30 ans relève de quelques semaines de repos. À à 50 ans, plusieurs mois seront parfois nécessaires. Il faudra ajouter une perte musculaire, une prise de masse grasse, des articulations grippées… Je vous laisse imaginer ! 

 

En augmentation, cette pathologie entraîne plus de 400 000 fractures par an, liées au vieillissement de la population : elle représente un enjeu majeur de la recherche. 

 

Alors, autant prévenir que guérir. Si la ménopause favorise en certains cas l’ostéoporose, des réponses existent pour ralentir cette maladie du squelette. 

 

Voyons le lien entre ménopause et ostéoporose, en quoi elle consiste et les solutions pour freiner son évolution. 

Squelettes humains qui dancent ostéoporose

1 L’ostéoporose : définition

 

Invisible, cette maladie se révèle lors d'un accident, quand l’os se casse, souvent suite à un choc, pourtant minime. Une évaluation de la densité minérale osseuse (DMO) par ostéodensitométrie précise la fragilité du squelette. En majorité, les fractures occasionnées se situent au niveau des hanches, des vertèbres et des poignets

 

Car l’os est vivant. Il se renouvelle continuellement, les cellules anciennes sont remplacées par des nouvelles, tout au long de la vie. On parle de remodelage osseux. Chez les plus jeunes, la fabrication des cellules jeunes est supérieure à la disparition des cellules vieilles. C’est ainsi que l’os grandit. C’est l’inverse quand on vieillit ! Plus de départs que d’arrivées : l’os s’altère et devient moins solide

 

Les ostéoclastes sont les cellules qui détruisent les os. Les ostéoblastes sont celles qui les reconstruisent. Les premières prennent donc progressivement le dessus. 

 

Selon l’INSERM, 39 % des femmes de 65 ans en souffrent, 70 % chez les plus de 85 ans. Les hommes sont moins touchés car leurs os sont plus larges ou épais et ils ne connaissent pas d’arrêt brutal hormonal. Quand ils le sont, c’est souvent à un âge plus avancé et avec une forme très sévère. Les enfants, quant à eux, sont rarement atteints. 

Os dense

os dense sans ostéoporose
os atteint d'ostéoporose

Os atteint d'ostéoporose

Squelette humain qui dance

2 Les facteurs de risques de l’ostéoporose 

 

Le mode de vie

Les personnes ayant un maximum de masse osseuse à l’âge adulte seront moins impactées. Forcément, elles partent avec un plus gros capital. De plus, la consommation de calcium, de vitamines et la pratique de sports tout au long de la vie d’enfant, de jeune et d’adulte, auront un impact sur le devenir osseux. Alors, efforçons-nous de n'avoir aucune carence et bougeons ! 

 

 

La génétique

Par ailleurs, nous ne sommes pas tous égaux face aux maladies : la génétique intervient. Une bonne connaissance du passé médical de nos parents est la bienvenue. Les recherches actuelles commencent à identifier certains gènes associés à cette pathologie. 

 

 

La baisse des œstrogènes :

Vous vous en doutiez, elle affecte aussi notre ossature. Les hormones sexuelles freinent la destruction des os. En temps normal, la charpente osseuse bénéficie des œstrogènes et de la progestérone. Elles jouent un rôle limitant sur les ostéoclastes, les cellules responsables de la dissolution de l’os. Sauf qu’à partir d’un certain âge, l’os est davantage supprimé que reconstruit. Les ostéoclastes l’emportent alors sur les ostéoblastes, qui elles, fabriquent l’os. La ménopause accélère donc la perte osseuse, à cause de la baisse des hormones sexuelles.  

 

 

D'autres facteurs

Certains peuvent provoquer une ostéoporose dite « secondaire » : 

  • Des pathologies : un déséquilibre de la glande thyroïde, des tumeurs, la polyarthrite rhumatoïde et autres maladies inflammatoires chroniques ; 
  • Certains médicaments : des corticoïdes, des antidépresseurs, certains anticancéreux ;
  • Des comportements : le tabac, l’alcool, le manque d’activité physique. 

 

3 Les traitements naturels pour lutter contre l’ostéoporose

Le sport 

Les bénéfices du sport sur la santé  ne sont plus à démontrer. Concernant la densité osseuse, celle-ci s’améliore grâce à la contrainte exercée qui favorise la minéralisation et la consolidation des os lors des mouvements et des petits chocs qu'ils entraînent.
 

Squelette en position de gym ostéoporose

Par ailleurs, une masse musculaire tonique, des articulations souples et de bons réflexes aident à se rattraper plus facilement, à anticiper rapidement un obstacle et ainsi à réduire les chutes avec des risques de fractures. De nombreux sports travaillent l’équilibre ou la flexibilité

 

De la sorte, la marche, la course, la gymnastique, le yoga, la musculation ou la danse augmentent la forme physique et limitent les chutes. Ces activités exercent des résistances sur le corps et imposent une mise en charge qui stimulent la construction osseuse. (La natation étant un sport en décharge, ne suffira pas, les os ne sont pas assez contraints!). Pensez à ne pas oublier le haut du corps et la force musculaire de la main : ils permettent de s’accrocher en cas de déséquilibre. Un avis médical est recommandé avant de reprendre le sport.

 

 

 

Alimentation et compléments alimentaires en vitamine D

Il faudra, bien évidemment, éviter les carences en vitamines, principalement la D, celle qui se convertit au soleil : 15 à 20 minutes d’ensoleillement par jour ! Elle joue un rôle primordial dans notre tissu osseux. Elle se trouve dans les poissons gras, le lait, le jaune d’œuf, le chocolat noir, les beurres, les abats… De 50 % à 70 % des adultes seraient carencés ! 

 

Le calcium a un rôle crucial. Lait et laitages, eau minérale, légumineuses, céréales, fruits de mer… 

 

Bien évidemment, les fruits et les légumes riches en potassium, antioxydants, autres vitamines ou oméga-3 sont essentiels, ainsi que des viandes pour l’apport en protéines. On privilégiera les viandes blanches et les poissons. 

 

Ainsi, le régime méditerranéen semble le plus adapté pour prévenir l’ostéoporose et limiter la prise de poids.

 

À contrario, certains auteurs et médecins affirment que cette pathologie n'est pas si grave et répandue. Ils expliquent que les médias soufflent sur des "petites braises" pour favoriser les lobbies des entreprises laitières et pharmaceutiques. Ils minimisent l'importance de l'ostéoporose. Ils clament que nous devons résister à la pression médicale générale. Pourtant les chiffres sont là. À chacune de se faire son avis. 

 

🍅Pour aller plus loin, lisez : 

Ostéoporose, se soigner par l'alimentation, Eric Ménat, medecin homéopathe.

L'auteur propose une stratégie de prévention, et sans effets secondaires. Conseils efficaces et malins !

4 Les traitements médicamenteux 

 

Le THM

 

Chez les femmes ménopausées, le traitement hormonal de la ménopause permet de prévenir les risques de fractures. Nous l’avons vu, les hormones sexuelles préservent la densité osseuse. Il a été prouvé, depuis quelques années, l'effet bénéfique du THM sur l’ossature féminine. 

 

Les femmes perdent en moyenne 1,7 % de masse osseuse par an, dans les deux ans qui suivent la ménopause. Et cela continue par la suite. 

Squelette qui pense à des médicaments

 

Une étude de la WHI* démontre ces données, pour des femmes de 50 à 59 ans prenant un THM : 

  • 33 % en moins de fractures de la hanche ;
  • 35 % en moins de fractures des vertèbres ;
  • 29 % en moins de fractures du poignet.  

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On ne peut que 

recommander le THM, sauf cas particulier (risque de cancer 

hormono-dépendants, par exemple).

 

Les traitements anti-ostéoporotiques

 

Parfois constestés pour leurs effets secondaires, nombreux sont ceux qui leur préfèrent une bonne hygiène de vie. Cependant, je ne pouvais les occulter. 

 

Voici les premiers prescrits, car plus facilement tolérés : 

  • Les bisphosphonates : pour les vertèbres et les hanches. Ils freinent l’activité des ostéoclastes, les cellules qui dégradent l’os, administrés par voie orale ou veineuse, généralement pour 5 ans minimum. 

 

  • Le raloxifène : pour les fractures vertébrales. Il agit comme les hormones sans en être vraiment. Il ralentit la destruction osseuse. 

 

  • Le romosozumab : souvent utilisé pour les patientes de moins de 75 ans, pour des ostéoporoses sévères, avec des antécédents de fractures. 

 

En deuxième intention viennent les suivants :

  • Le tériparatide : pour les récidivistes aux multiples fractures, il stimule la formation osseuse.  

 

  • Le denosumab : pour les fractures vertébrales, non-vertébrales et hanches. Un anticorps inhibiteur des ostéoclastes, les vilaines cellules qui détruisent l’os. Il s’agit souvent d’injections sous-cutanées. 

 

Il existe d’autres molécules, déjà présentes sur le marché tandis que certaines sont en cours de recherche. Les contre-indications sont nombreuses et pour certaines seront déconseillées aux femmes avec des antécédents d’AVC ou de thrombose veineuse (Raloxifène), d’infarctus (Romosozumab), d’infections diverses (Denosumab)… 

 

Alors, autant prévenir que guérir !

 

*WHI: Women's Health Initiative

 

Si elle n’est pas mortelle, l’ostéoporose peut impacter la fin de vie et surtout, la précipiter. C’est donc maintenant qu’il faut préserver votre capital osseux, pour aborder la suite de votre destinée dans les meilleures conditions. 

 

Sport, alimentation, et parfois une complémentation en calcium ou vitamines (avec avis médical) représentent d’excellents moyens de préventions avant et après le retour d’âge. 

 

Dans ce deuxième cas, le traitement hormonal de la ménopause pourra, si vous le supportez, être associé. 

 

Les recherches en cours travaillent sur l’activité des ostéoclastes, pour minimiser leur conséquence tout en permettant un renouvellement cellulaire nécessaire. 

Squelette féminin et coquet entouré de fleurs

Malheureusement, le dépistage laisse à désirer : il s’effectue généralement lors de la première fracture, quand la maladie est déjà bien avancée. 

 

De plus, on ne rappellera jamais assez que posséder une bonne vue évite de trébucher et une bonne dentition facilite la mastication des viandes (protéines) essentielles à la formation de nos muscles. Bref, une hygiène de vie générale préserve de la vieillesse et des désagréments qui l’accompagnent. 

 

(J’espère que cette danse macabre vous a plu ! Moi j’ai adoré !)

 

 

 

Quelques sources :

 

https://www.ameli.fr/bouches-du-rhone/assure/sante/themes/osteoporose

 

https://www.inserm.fr/dossier/osteoporose/#:~:text=La%20maladie%20augmentant%20consid%C3%A9rablement%20le,des%20vert%C3%A8bres%20

 

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8892713/

 

https://www.rhumatismes.net/index.php?p=108&id_bro=28&rub=les100q

 

https://www.has-sante.fr/jcms/c_1751307/fr/les-medicaments-de-l-osteoporose 

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