La ménopause triomphante
Le blog d'une quinqua libérée et un peu... zébrée !
L’œuf de Yoni, se présente sous la forme d'une pierre ovoïde et s’insère dans le vagin, nommé « yoni ». Ce terme sanskrit désigne, dans le tantrisme et le taoïsme, la zone des organes génitaux de la femme.
Mais que sont le tantrisme et le taoïsme ? Et pourquoi glisser des objets suspects dans cette partie de notre intimité ? Il ne coûte rien de s’informer sur ces petites pierres oblongues, qui poursuivent, en effet, un tout autre but que d’alimenter les collections lithophiles.
Connus depuis l’antiquité chinoise, ces objets érotiques, salvateurs et mystiques émergent depuis quelques décennies dans l’arsenal des plaisirs féminins. Découvrez les œufs de yoni, leur origine et leur usage, à la rencontre de l’histoire et de votre féminin sacré.
En Occident, nous le connaissons à travers nos souvenirs brumeux d’une idéologie beatnik aux parfums d’opium. Encline à la débauche sexuelle, elle fut rapportée de voyages initiatiques aux confins de l’Inde par nos ainés soixanhuitards.
Voyons les bases mystiques et religieuses sur lesquelles s’appuie cette pratique. Sceptiques s’abstenir !
Cependant, loin de cette image faussée et salace, le tantra se présente comme un enseignement spirituel, composé de textes, de doctrines, de rites qui se sont diffusés à partir de l’hindouisme indien et qui débuteraient dès le quatrième siècle avant J-C. On se situe à cent lieues d’une approche lubrique et frivole.
Il conserve encore ses secrets, même pour un adepte, tant ses enseignements se sont diversifiés. Pour simplifier, dans le tantra, le divin imprègne toute chose, l’essence divine anime tout être ou objet, y compris l’humain. Les deux énergies qui le constituent, féminine et masculine, doivent s’harmoniser dans une acceptation totale.
Cette complémentarité s'incarne dans les principaux dieux hindous masculins qui composent le trimurti, c’est-à-dire la divinité suprême : Brahma, la création, Vishnu, la préservation et Shiva, la destruction.
Or, le principe actif extériorisé de chacun de ces dieux, c'est à dire son énergie, s’incarne dans la shakti, la puissance féminine créatrice personnifiée dans une déesse, son épouse, qui le complète. Bref, il n’est rien sans elle, ou presque !
Par des pratiques telles que la méditation, le yoga, les mantras (chants répétitifs) et la sexualité, le tantra permet d’accéder à une voie spirituelle et mystique. La connaissance et la transformation profonde de soi concourent à notre progression spirituelle. Cette dernière représente le gage de la fin de nos souffrances matérielles et physiques.
Par le physique, par la perception des messages de notre corps, de nos émotions, de la nature, les sens s’éveillent, nous devenons enfin lucides, notre conscience évolue. Le psychisme s’ouvre.
Pour le tantra, notre corps et notre âme se comparent à un véhicule qui nous conduit vers le développement psychique afin d’accéder à une conscience supérieure, sorte de jouissance spirituelle. Une vraie fusion avec le divin !
Disons que le tantra facilite le rapprochement au divin par des pratiques corporelles et énergétiques qui lui servent de tremplin ! Pour s’envoyer en l’air, spirituellement parlant !
Rien à voir avec des exubérances ou des modes sexuelles débridées, chères à nos sociétés en mal d’extraordinaire, prêtes à se plier à tout nouveau pseudo-mysticisme charnel à la mode.
Le Taoïsme, ancienne philosophie et religion de Chine, a longtemps inspiré l’Occident.
Touchant davantage le petit peuple que le confucianisme, il se préoccupe de développer l’harmonie de l’homme et de la nature, car tout est, selon lui, connecté dans un équilibre cosmique.
Cette philosophie est attribuée à Lao Tseu et remonterait au 5e siècle av. J-C. Il s’appuie sur des croyances mystiques encore plus ancestrales.
Comme le tantrisme indien, il cherche à réunir les complémentarités masculines et féminines dans des pratiques sexuelles pour atteindre l’illumination. Ying et yang, ciel et terre, esprit et matière, eau et feu, tout est mariage de deux singularités.
La sexualité est sacralisée, ritualisée. Naturelle et nécessaire, elle participe à la bonne santé. Malgré des différences avec le tantrisme, il considère de la même manière que la sexualité permet de se rapprocher du divin en chacun de nous.
Dans un discours simplifié, les pratiques taoïstes ont conservé leur intégrité pour éviter toute mauvaise interprétation et utilisation.
Les analogies avec la nature désignent l’homme et la femme comme l’image de la terre et du ciel, comme la pluie qui arrose les champs… Cet échange d’énergie est bénéfique et fertilisant. Le sexe est dans l’ordre naturel des choses, l’abstinence, un non-sens.
Ainsi, la sexualité joue un double rôle, le premier étant la conception (donc la reproduction). Le second permet de renforcer la vitalité de l’homme en absorbant, durant l’acte, l’essence yin de la femme, tandis que la femme tire un bienfait physique à l’agitation de sa nature yin.
Ce petit résumé n’est malheureusement pas exhaustif : l’hindouisme, le tantrisme et le taoïsme ne se synthétisent pas en quelques lignes tant leur enseignement semble vaste et profond. Cependant, quelques bases sont posées afin de poursuivre notre exploration des œufs de yoni, leur origine et leur usage..
🌱Lisez, La ménopause à travers le monde
L’être humain serait composé d’énergie vitale, impalpable et invisible. Or, l’émotion ressentie se manifeste par des ondes, donc par de l’énergie. La sexualité est une connexion énergétique à l’autre. Si simple et pure !
Venons-en à notre santé sexuelle, pafois en berne à la ménopause. Dans la médecine chinoise traditionnelle, le corps et l’esprit sont liés. La sexualité a une place de choix dans l’équilibre de chacun.
Car se connecter à l’autre, c’est se reconnecter avec soi-même, en prenant conscience de tout ce qui nous traverse durant cette étreinte. Ainsi, dans le tantra, le sexe et les corps sont beaux ! Rien de sale ou de dégoûtant ! Et ces moments de fusion à l’autre laissent des traces qui transforment spirituellement les deux partenaires.
Dans le tantrisme, la kundalini, l'énergie vitale située à la base de notre colonne vertébrale, permet de connecter notre corps et notre esprit. Sa montée, par certaines pratiques, ouvre les chakras (point de jonction des canaux d’énergie) dont le premier se localise au niveau du périnée, tout près de la vulve. Nous y voilà !
Observer, sentir, contrôler son énergie sexuelle, favorise l’accès à la connaissance de soi et donc du monde. Car selon la cosmologie hindouiste, le divin est parmi nous, dans tout ce qui nous entoure. Y compris en nous. La sexualité n’est qu’un moyen comme un autre de sublimer cette énergie en se connectant à nos sensations corporelles et à l’autre, pour s’élever spirituellement.
À noter que le tantrisme peut également se pratiquer sans sexe, en monopolisant cette énergie générée, et en la redirigeant vers d’autres buts !
En Chine, il y a plus de 2000 ans, telle une pratique secrète et privilégiée, l’usage de ces petits objets ovoïdes se limitait au palais royal et aux femmes de hauts rangs. Réservés aux reines et aux concubines, ils n’avaient d’autre but que de renforcer leur périnée et leur sphère génitale, afin de satisfaire davantage leur impérial époux.
Car si le Tantrisme et le Taoïsme considèrent le sexe comme essentiel, cette époque n’incarne pas encore l’égalité homme-femme au sens où nous l’entendons de nos jours. L’humanité devra évoluer en ce sens. En réalité, le plaisir masculin, qui plus est de l’empereur, ne doit pas être laissé à des amatrices mal entraînées. Ces dames dévouées, de gré ou de force, pensent d’abord au plaisir de l’autre, et préservent de cette façon, la santé de leur puits d’amour !
Néanmoins, d’un point de vue spirituel, il s’agissait de renforcer leur shakti, la puissante énergie féminine et de travailler leur énergie intérieure. Le taoïsme accorde une priorité optimale à la maîtrise de cette énergie comme essentielle à une bonne santé.
Ainsi, après avoir introduit les œufs dans le yoni (le vagin), ces dames se livraient à d’intenses exercices de contrôle et de musculation de leur périnée. Les légendes racontent que la dextérité de leur plancher pelvien était telle, qu’elles exerçaient une totale maîtrise de l’éjaculation de leur impérial amant. Quel pouvoir !
Certaines pratiquantes taoïstes offraient à leurs filles un de ces œufs, lors de leurs premières règles (ménarches). Une sorte de cadeau, leur permettant de découvrir leur féminité naissante par l’exploration de leur orifice vulvaire.
Par la suite, cette pratique se serait éteinte, pour de sombres raisons. Serait-ce parce que les hommes voyaient d’un mauvais œil que les femmes apprennent à se donner du plaisir sans eux ? Mauvaise langue, dira-t-on ! Rien ne le prouve, c’est juste une idée, en passant.
L’œuf de Yoni, initialement en jade, intervient dans cette question énergétique. Il serait, en quelque sorte, l’homologue des boules de geisha au Japon.
Exilés dans l'Empire du Soleil Levant, ces œufs deviennent ronds, vont généralement de pair et revêtent approximativement les mêmes fonctions : les renommées boules de geishas, dont la chronologie paraît encore plus lointaine.
Cependant, leur rôle de sex-toys semblait prédominer : en effet, des travailleuses du sexe ou courtisanes usaient de ces sphères de pierre afin de maintenir leur excitation en attendant le prochain client. Dit-on ?
Ces dames, dévouées à la chair, se confondaient avec les honorables geishas traditionnelles, dont elles copiaient l’apparence.
Ces dernières, maîtresses des arts et de la danse, se dotèrent ainsi, d’une image de prostituée de luxe qui découla de cette confusion des genres, même si, pour certaines d’entre-elles, le raffinement sexuel faisait partie de leurs compétences
Fabriqués en pierres semi-précieuses (cristal de roche, jade, obsidienne…), les œufs de yoni se prolongeaient par un fil, qui permettait, éventuellement, de rajouter un autre œuf afin d’en alourdir le poids.
Ainsi, les légendes, les croyances et les pratiques se mélangent au gré des interprétations et des lectures. De nombreux mystères demeurent sur l’origine et l’usage de ces objets. Vous vous en doutez, de par son caractère féminin, cet accessoire n’a laissé que peu de traces écrites : il ne fallait pas dévoiler des secrets et surtout, lever des tabous !
Constatons, cependant, que les anciens Asiatiques se préoccupaient de la santé pelvienne et du plaisir des dames, même si le but ultime restait la satisfaction des hommes. Une conception féminisme à utilité machiste. Fallait bien commencer quelque part !
Les œufs de yoni, leur origine et leur usage, furent longtemps ignorés en Europe, parés de mystère et de pudeur. Ils rejaillissent à notre époque des tréfonds de l’Asie mystique. Vous aurais-je déjà perdues aux confins de l’Empire du milieu et de ses chinoiseries traditionnelles ? Alors, passons à la pratique afin d’y voir plus clair, dans l’article suivant ! Comment pourriez-vous utiliser les œufs de Yoni durant votre ménopause ?
🍑Lisez, Les oeufs de yoni durant la ménopause, en pratique !
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