La ménopause triomphante

Le blog d'une quinqua libérée et un peu... zébrée !

Yoga et ménopause : et si c'était la solution pour rester en forme après 45 ans ?

Cette pratique yoguiste atténuerait les symptômes climatériques du retour d’âge

LMatteo Di Iorio

Le yoga : une tradition millénaire reliant le corps et l’esprit

Yoga et ménopause ? On ne vous le répétera jamais assez, le yoga est bon pour la santé ! Et qui plus est, en période de périménopause.

Cependant, l’idée de vous contorsionner en pratiquant des postures aux noms de fleurs ou d’animaux, n’éveille en vous aucune envie. Quant à se concentrer des heures sur une image de déesse à 8 bras en murmurant des « Om » gutturaux… Il n’en faut pas plus pour vous faire fuir.

Loin de cette image stéréotypée, le yoga à la ménopause propose mille bénéfices accessibles aux plus réticentes. Souplesse des articulations, renforcement musculaire et gestion du stress représentent les avantages principaux.

Nul besoin d’adhérer religieusement à cette discipline ancestrale. Le yoga aide à naviguer à travers cette période chaotique de la ménopause. Dans cet article, nous explorerons les bienfaits physiques, mentaux et hormonaux du yoga, et je vous ferai part de mes premières pratiques.

Cette gymnastique physique et psychique d’origine indienne, remonte au 5e millénaire avant Jésus-Christ. Son nom signifie « mettre ensemble, relier ». Le moi/le soi, le corps/l’esprit, le ciel/la terre, le masculin/le féminin… Comprenons qu’il s’agit de rapprocher ce que nous, les Occidentaux, avons tendance à opposer, de se rappeler que nous formons un tout.

Patañjali, créateur originel des yogas-sutras (petits versets qui décrivent la discipline ) jettera par écrit ces premiers textes transmis jusqu’à nos jours par les maîtres de yoga. Mélange de méditation, de croyances, de pratiques corporelles et religieuses, ces écrits s'étalent sur plusieurs siècles avant JC, de -500 à -300 ans. L'oeuvre initiale de Patañjali aurait été complétée au fil des ans par d'autres auteurs.

Puis, le yoga s’occidentalise ensuite, une fois arrivé dans nos contrées, et se dépouille, ou pas, selon les convictions de chaque pratiquant, de son aspect spirituel.

« Retrouver une unité de corps, de cœur et d’esprit, le kif total ! »

Ainsi le yoga propose 8 façons d’avancer vers son Moi profond :

Yama (ensemble de principes éthiques) et Niyama (ensemble de règles de vie personnelle) qui régulent notre vie quotidienne.
Asanas (les postures de yoga), Pranayama (la respiration) et Pratyahara (retrait des sens, détente) qui travaillent notre corps.
Dharana (attention), Dyana (méditation) et Samadhi (état d’unité, de bien être absolu) qui mènent à la méditation.

Un femme en contrejour dans la posture du lotus

Ainsi, la dimension physique et sensuelle se lie avec l’esprit, dans le but d’accéder à sa conscience individuelle, de s’accorder avec la conscience universelle, et de faire l’expérience concrète de notre union avec le tout… et patati et patata ! C’est là, que j’ai décroché !

Le tout et la conscience universelle ne m’inspiraient pas grand-chose. Ce jargon yoguiste a presque eu raison de la cartésienne que je suis. Cependant, poussant plus loin, et faisant fi de mes préjugés, j’ai poursuivi mon initiation.

Mes débuts yoguiques : efficaces pour retrouver de la souplesse

Ne sachant pas par où commencer, comme un grand nombre d’entre nous, j’ai débuté par des cours… pour débutant en ligne. Hatha yoga (yoga doux), yoga mudra (yoga des doigts), yoga restauratif…

Une séance se déroulant généralement ainsi :

des exercices de respiration profonde ;
quelques postures, aux noms évocateurs qui s’enchaînent (le chien, le lotus, l'arbre, l'enfant...) ;
un instant de méditation, au son de bols chantants.

Le tout en une demi-heure dans mon salon.

Quelques séances plus tard, je ne pouvais nier l’évidence : mis à part un léger endormissement durant les temps de méditation, j’en arrivais à la conclusion que le yoga présentait de multiples avantages.

Douce ou vigoureuse, à la portée de la fainéante rigide que j’étais, cette pratique s’accordait à mon âge ménopausique, à mes articulations malmenées par les années, à mes complexes, à mes moyens, à ma timidité, à mon rythme, selon mes envies et mon temps… Le pied, quoi !

« Une souplesse de 20 ans, ou presque ! »

En quelques mois, je retrouvais la souplesse d’un corps longtemps oublié, et, je dois le dire, le sentiment d’une certaine « unité », comme une « réconciliation » avec moi-même. Dixit ?

Lors des séances, le professeur explique comment réaliser les postures, propose différentes variantes selon la souplesse de chacun. En vidéo, il est possible d'arrêter et de reprendre à loisir, afin de bien comprendre le mouvement ou pour souffler un peu. La solitude de mon salon me mermet de me concentrer sur moi, au lieu d'essayer de performer pour épater les copines. Pas de concurrence ou de comparaison !

À dire vrai, je me sens toujours ridicule à imaginer "l'énergie" circulant dans mon corps comme un fluide miraculeux, ou à chantonner des "Om". Je n'hésite pas à zapper ces moments.

Ainsi, nul besoin d’attendre ! Achetez un tapis, trouvez un site de yoga proposant des séances pour débutant et allez-y doucement ! (Voir le lien en dessous). Ou pourquoi pas, osez franchir la porte d'une salle de yoga.

Quel que soit votre choix, n’hésitez pas à refaire les séances plusieurs fois, jusqu’à être à l’aise. Il faudra sans doute quelques mois afin de parvenir à réaliser et tenir toutes les positions durant la durée adéquate. Le but n'étant pas de savoir parfaitement réaliser la cigogne ou le chien tête en bas, mais de progresser en souplesse et en vigueur.

Prenez le temps de bien écouter votre corps : il sait ce qui lui fait mal ! Rien ne presse, le yoga est l’art de contrôler ses gestes et le temps.

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Les multiples bienfaits du yoga à la ménopause

Vous l’aurez compris, l’aspect spirituel du yoga ne m’a pas touchée. J’y ai puisé ce dont j’avais besoin. J’ai compris l’importance de la respiration, de l’écoute de mon corps et j’ai beaucoup gagné en bienveillance envers moi-même et en souplesse.

Voici quelques autres bienfaits du yoga à la ménopause :

Bienfaits physiques et mentaux

Le yoga offre une combinaison unique d’exercices physiques et de pratiques de méditation qui peuvent aider à soulager les symptômes physiques et mentaux associés à la périménopause.

Les postures de yoga, ou asanas, renforcent les muscles, améliorent la flexibilité et la circulation sanguine, ce qui peut atténuer les douleurs articulaires et les sensations de gonflement.

De plus, la méditation et la respiration profonde du yoga contribuent à calmer l’esprit, réduisant ainsi le stress, l’anxiété et favorisant un sommeil réparateur. Oui, oui, ça marche !

Bienfaits hormonaux

On parle alors de yoga thérapeutique hormonal. En effet, les fluctuations hormonales pendant la périménopause sont turbulentes, mais le yoga peut jouer un rôle stabilisateur.

Certaines poses, comme les torsions et les flexions avant, stimulent les organes internes, régulant alors la production hormonale et atténuant les symptômes désagréables, tels que les bouffées de chaleur et les sautes d’humeur.

La respiration ventrale active les parties génitales ou la thyroïde… Le système est reboosté. Bref, c’est du yoga axé sur les particularités féminines.

Tapis de yoga,antidérapant, écologique

Le yoga comme préambule à d’autres activités sportives

L'un des enseignements fondamentaux du yoga demeure la découverte de la mesure et du contrôle, dans les efforts demandés à son corps. Ni trop, ni trop peu, il convient, à l’âge de la ménopause, de se ménager : on le sait, l’ostéoporose guette, les ligaments perdent en souplesse, la masse musculaire décroît. Il est bon de savoir s’arrêter à temps, de ressentir les prémices de la blessure qui menace l’articulation ou le ligament.

« Apprendre à s’arrêter à temps ! »

Nul besoin d’aller vite, ou de forcer. Chaque progrès est une victoire sur l’impatience et le désir de se voir avancer rapidement. Il faut apprendre et comprendre ce nouveau corps qui peut, encore, beaucoup de choses, mais avec davantage de prudence et de mesure. Exécuter les enchaînements lentement, écouter, éprouver, fermer les yeux pour mieux percevoir les maux potentiels ou les fragilités devient une nécessité. Il serait dommage de tout gâcher ! Patience est mère de sûreté !

Après quelques mois de pratique, les articulations gagnent en amplitude, le corps s’assouplit et nous apprenons à communiquer avec lui, à libérer certaines raideurs, à retrouver confiance en nos capacités. Il est possible, alors, de passer la seconde, et de s’aventurer vers d’autres cieux sportifs. Toujours avec prudence, certes, mais avec l’assurance d’une nouvelle souplesse, de plus de stabilité et d’une musculature renforcée.

L’avis d’un médecin est vivement conseillé, mais pourquoi ne pas enchaîner par de la marche sportive, de la course à pied, de la musculation ou du yoga plus dynamique ? Tout devient possible lorsque les fondements d’une bonne santé physique sont posés. Pratiquer le yoga permet de se réapproprier son corps, d’apprendre à le connaître et de prévenir de multiples blessures. Il est, en ce sens, un excellent préambule à toute activité sportive plus soutenue.

🏋🏻‍♀️Lisez, La musculation à la ménopause

Je fais donc amende honorable : j’en conviens, le Yoga à la ménopause peut être un véritable baume pour le corps et l’esprit. En incorporant cette pratique millénaire dans votre vie quotidienne, vous pouvez atténuer les symptômes désagréables du retour d’âge (bouffées de chaleur, stress, insomnies…).

Par ailleurs, il renforce votre bien-être mental et émotionnel, et permet de naviguer avec grâce et sans blessure, à travers cette période de transition.

Que vous choisissiez de pratiquer à la maison ou en salle, rappelez-vous que chaque petite étape compte sur le chemin de la santé et du bonheur. Prenez soin de vous, et que votre voyage de périménopause soit empli de sérénité et de vitalité.

Namasté !