La ménopause triomphante
Le blog d'une quinqua libérée et un peu... zébrée !
Aujourd’hui, tous les médias acclament les avantages du collagène. Vanté comme un produit miracle, on lui accorde mille bienfaits : il réduit les rides, diminue les douleurs articulaires, renforce les tendons, améliore la texture des cheveux et des ongles… Un véritable baume de jouvence que les industriels ajoutent à leurs produits, déjà vertueux.
Ainsi, en crème de beauté ou en poudre comestible, le collagène gagne en popularité auprès des adeptes de la jeunesse et de la forme. Du bodybuilder à la femme ménopausée, du sportif de haut niveau au papy arthrosique, cette protéine est entrée en fanfare dans la valse des compléments alimentaires contemporains.
Cependant, ce succès est-il bien mérité ? Petit condensé de mes recherches sur cette molécule phénoménale, le collagène, bienfaits et croyances.
1 Qu’est-ce que le collagène ?
2 Pourquoi perd-on du collagène ?
3 Que dit la science concernant le collagène ?
Padrinan
Le collagène est une protéine omniprésente dans notre corps. On la trouve partout ! Décrit comme l’élément fondamental de la structure de la peau, des os, des tendons et des ligaments, sa présence confère à ces tissus leur résistance, leur élasticité et leur fermeté. Il agit comme une sorte de «colle » (d’où est tiré le mot collagène) : il constitue les tissus conjonctifs* qui soutiennent les autres tissus de notre organisme, dont les organes. On le retrouve dans la peau, les attaches, les muscles, les yeux…
* Tissu conjonctif : le plus répandu dans le corps. Il unit, soutient, protège et isole les organes du corps.
D’un point de vue chimique, le collagène est composé de longues chaînes d’acides aminés enroulées en une triple hélice caractéristique. Cette structure en fait un matériau robuste et stable, capable de supporter les contraintes mécaniques exercées sur les tissus du corps.
Dans la peau, le collagène joue un rôle crucial dans le maintien de sa fermeté et de son élasticité. Il est également essentiel pour la santé des os et des articulations. Il forme la structure principale du tissu osseux, contribuant à sa résistance et à sa flexibilité. Dans les articulations, le collagène constitue une partie importante du cartilage, agissant comme un amortisseur pour protéger les os et faciliter les mouvements fluides.
Mais avec l’âge, la production naturelle de collagène diminue, ce qui peut entraîner un relâchement cutané, des rides, une diminution de la densité osseuse et des douleurs articulaires.
🍀Lisez, Le collagène : les différents types et leurs origines
Notre corps produit spontanément du collagène. Cependant, de nombreux facteurs nuisent à notre capacité à fabriquer cette protéine.
Pour synthétiser (fabriquer !) cette molécule de grande taille, notre organisme utilise des petits éléments, les acides aminés que lui apporte notre alimentation. Ils représentent les unités de base des protéines, comme des petites briques.
Selon leur destination dans le corps ou leur usage, différents types de collagènes sont produits, classés, généralement en types :
I : derme ; os, tendons, système digestif ;
II : cartilage ;
III : muscles, nerfs, poumons, vaisseaux sanguins ;
IV : kératine ;
Etc.
À ce jour, 28 types sont identifiés. Près de 80 à 90 % du collagène est de type I, II ou III.
L’alimentation doit donc fournir les nutriments de base pour construire ces différents types de collagène. Or, d’autres besoins, liés au vieillissement et aux facteurs environnementaux, puisent dans ces réserves d’acides aminés. Des carences peuvent entraîner une baisse de production du collagène. Un apport quotidien en protéines doit compenser ce besoin en augmentation, lors de certaines périodes de la vie : vieillesse, pathologies…
Par ailleurs, dès 20 ans, la fabrication de collagène se ralentit. La pollution, le tabac, le stress, certaines maladies et le vieillissement freinent le processus de synthèse de notre collagène. À partir de 30 ans, sa production diminuerait de 1 % par an. Cette baisse augmenterait plus vite vers la cinquantaine.
Ainsi, avec l’âge et sous l’influence de divers facteurs environnementaux, tels que l’exposition au soleil et le tabagisme, la production de collagène diminue, ce qui entraîne l’apparition de rides, de ridules et de flétrissures. Les courbatures, la raideur articulaire et la fatigue représentent d’autres signes de cette perte de collagène. D’où la tentation d’en consommer pour compenser ce manque de vigueur de la part de notre corps à produire cette molécule miracle.
🌸Lisez, Le collagène : comparatif et sélection
Et c’est là que ça coince ! Sans être experte en neurobiologie, certaines évidences, évoquées par des médecins, sont faciles à comprendre. Le collagène est une grosse molécule qui se compose de petits éléments, les acides aminés. On trouve ces derniers dans les protéines (viandes, poissons…) que nous consommons. Pour assimiler le collagène, l’organisme doit découper, dégrader cette grosse molécule en… acides aminés. Ces petites briques serviront à reconstruire des protéines, mais pas forcément du collagène !
En clair, consommer du collagène reviendrait à absorber des acides aminés, donc des protéines ! Autant consommer un steak ou des légumineuses ! Moins chers et de meilleur goût ! Comme si vous achetiez une maison lego déjà montée, pour la démonter... et la remonter !
Cependant, cette thèse serait aujourd'hui contestée. Le corps médical, en général, ne serait pas spécialiste des compléments alimentaires, peu enseignés lors des études universitaires. (Rappelons nous de son avis sur les vaccins, lors de la Covid 19, le corps médical fait parfois fause route !). L'organisme ne décomposerait pas le collagène en acides aminés mais en polypeptides (chaines de plusieurs acides aminés) permettant d'en conserver les caractéristiques de son efficacité. Qui croire ?
Néanmoins, début 2024, l’INSERM revient sur la question, en résumant les allégations officielles :
1°) Les études s’accordent à affirmer que la consommation de collagène ne présente aucun danger*. Par ailleurs, elles observent des conséquences bénéfiques sur les pathologies articulaires, de type arthrosique.
Ron Lach
2°) Cependant, le faible échantillon de patients, le flou concernant les dosages et la durée de traitement, laissent planer de nombreux doutes sur l’efficacité réelle de la prise de collagène, l’effet placebo pouvant expliquer ces résultats prometteurs.
3°) Concernant la peau, les résultats demeurent peu nombreux et encore opaques. Si les affirmations de certains messages marketing promettent une amélioration de la fermeté, une disparition des rides et ridules, la littérature scientifique reste réservée sur le sujet. Certes, des essais cliniques s’avèrent prometteurs, mais les preuves savantes demeurent trop peu probantes.
Ainsi, des suppléments de collagène sont de plus en plus populaires, prétendant améliorer la santé de la peau, des cheveux, des ongles et des articulations. Les fabricants s'appuient sur des études cliniques qui ne sont pas retenues par les autorités de santé. Cependant, il est important de noter que la recherche sur l’efficacité de ces suppléments est encore en cours. D’autres facteurs, tels que l’alimentation, l’hydratation et le mode de vie, jouent également un rôle crucial dans le maintien d’un collagène optimal dans le corps. Bref, une vie saine ! (Sans blague !)
* Au pire, quelques troubles digestifs.
📖Lisez, Les livres 2023 sur la ménopause
En résumé, le collagène est bien plus qu’une simple protéine : c’est un élément essentiel de la structure et de la fonction de nombreux tissus du corps humain. Sa préservation par une alimentation équilibrée (riche en protéines), et une vie sportive, sans tabac et alcool (un peu, tout de même 😉), est déterminante pour maintenir la santé et la vitalité à travers les différentes étapes de la vie.
Une supplémentation ne vous fera pas de mal. Certains chercheurs, des études et de nombreux patients affirment même de multiples bénéfices.
Personnellement, j’en consomme depuis plusieurs mois. Sans pouvoir déterminer ce qui revint à une amélioration de mon mode de vie ou à la prise de collagène, je constate à l’approche de la cinquantaine que mes cheveux poussent plus vite et sont plus denses, malgré ma tendance à la torsion des cheveux (TOC). Mes tendinites régulières ont disparu, mes ongles se cassent moins, et mes ridules semblent se stabiliser, sans efficacité spectaculaire pour autant.
De nombreux témoignages confirment les bienfaits du collagène : effet placebo, croyances ou réalité, c’est comme avec le Bon Dieu ! Que l’on y croit ou pas, juste au cas où, mieux vaut ne pas en dire du mal ! On ne sait jamais !
Quelques sources :
https://presse.inserm.fr/canal-detox/le-collagene-pour-soulager-les-douleurs-vraiment/
https://fr-landish.reamaze.com/kb/collagene-marin/fr-cm-etudes
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