Visage de femme dessiné par les racines et les branches d'un arbre sur un fond noir

La ménopause triomphante

Le blog d'une quinqua libérée et un peu... zébrée !
                                               

Les compléments alimentaires pour la ménopause : de quoi sont-ils composés? 

Les différents composants des gélules qui soulagent les symptômes de la ménopause

La périménopause, et son cortège de symptômes, altèrent souvent le quotidien des femmes qui l’endure. Tant que l’arrêt des règles n’est pas avéré depuis un an, et parfois après, elles doivent supporter bouffées de chaleur, insomnies, sautes d’humeur et autres sensations désagréables. Un mal fatidique à traverser seule, avec si peu d’aide médicamenteuse, nommés symptômes climatériques de la ménopause

 

En effet, le traitement hormonal de la ménopause, et les soulagements qu'il octroie, n’est administré qu’après une période d’aménorrhée d’une année. En attendant, durant la phase de la préménopause, des suppléments alimentaires existent et offrent une perspective plus naturelle. Ils proposent des cocktails de plantes et de vitamines pour diminuer les symptômes de cette période. Parfois, ils contiennent des phytohormones, afin de compenser la baisse des taux d'œstrogène.

 

Néanmoins, pour éviter toute interaction avec d’autres médicaments et prévenir toute allergie ou inconfort, l’avis d’un médecin est recommandé

 

Passons en revue les composants des compléments alimentaires contre les symptômes de la ménopause (un autre article du blog vous présentera certaines formules de comprimés vendus dans le commerce, afin d’en discuter avec les professionnels de santé). 

 

 

Deux paumes de mains qui contiennent des gélules et des comprimés colorés

Les phytoœstrogènes pour soulager la périménopause

 

Les symptômes climatériques affecteraient moins les femmes asiatiques. Un autre art de vivre explique en partie ce fait, également attribué à une grande consommation d’aliments composés de phytoœstrogènes, comme le soja ou le houblon

 

Certaines patientes, qui ne peuvent suivre un traitement hormonal de la ménopause, optent pour ces aliments, afin de compenser la baisse de  la production d’œstrogènes, responsables de nombreux troubles durant cette période. Dans cette catégorie de plantes, se rangent également le trèfle rouge, l’actée à grappe noire, la luzerne, la réglisse, le lin, le fenouil… 

 

Cependant, les études apportent des résultats contradictoires : selon certaines, seulement 30 % des femmes en bonne santé seraient soulagées de leurs bouffées de chaleur. 

 

Cette faible efficience a pour cause différents facteurs, comme la génétique ou le microbiote de la personne. Les résultats, inconstants et variables, ne permettent pas d’affirmer une efficacité assurée des phytoœstrogènes (isoflavones, lignanes, coumestanes…). 

Un bol de tofu parsemé de gaines

 

Même si un consensus scientifique suggère l’innocuité du soja, il est déconseillé aux enfants de moins de 3 ans et aux femmes enceintes. L’ANSES, l’agence française de sécurité des aliments, recommande les quantités maximales à consommer par jour, soit 1 mg d’isoflavones/kg poids/jour. Cela correspondrait à 275 g de tofu par jour pour une femme ! On a donc de la marge. 

 

Des études indiquent qu’ils ne seraient pas facteurs de risques cancéreux, mais elles demeurent souvent contradictoires ou parcellaires. Il convient par conséquent, selon vos besoins, de prendre un avis médical avant d’ingérer des isoflavones ou autres phytoœstrogènes en quantité, et de bien lire les étiquettes des compléments alimentaires. 

La DHEA, une hormone naturelle surcotée comme complément alimentaire pour la ménopause

 

La déhydroépiandrostérone (DHEA) est une hormone présente naturellement dans notre organisme, fabriquée par les glandes surrénales. Elle agit sur les œstrogènes en favorisant leur production. Une sorte de précurseur des hormones, comme leur mère. Son rôle se limitant à cela, elle n’aurait pas d’autre impact dans le corps. 

Deux mains tendues: l'une contient une pgelile rouge, l'autre une gélule bleu

Elle est parfois associée à des effets secondaires tels que la fatigue, le diabète, l’hypertension artérielle ou l’acné. Sa prise se fera exclusivement sous contrôle médical. Les taux d’hormones sexuelles doivent être vérifiés régulièrement. 

 

Elle est fabriquée à partir d’igname du Mexique. Cependant, le corps ne peut la synthétiser par ingestion de la plante, inutile donc d’en consommer. 

 

Quelques études affirment ses bienfaits chez les femmes en en ménopause : rôle antidépresseur, amélioration de la mémorisation, de la libido, de la réponse immunitaire, de la densité osseuse… Cependant, ces résultats positifs restent à confirmer, car ils sont parfois différents ou partiels, selon les recherches. Nul ne peut assurer définitivement qu’il s’agit d’une « hormone de jouvence », comme certains médias la qualifient. 

 

 

 

🔆Lisez, Les traitements naturels de la ménopause

 

Avec un taux maximal à 20 ans, elle décroît avec l’âge. Utilisée comme  « anabolisant » chez les sportifs, ou comme traitement contre le lupus, une étude de l’INSERM démontre son efficacité pour les femmes de plus de  70 ans (augmentation de la densité osseuse, du désir sexuel, de l’hydratation de la peau…). Elle ralentirait le vieillissement. 

 

Comme elle accroît la production des hormones, elle est déconseillée chez les patientes atteintes de problèmes de santé hormonodépendants (cancer). 

Les vitamines B, D, E pour la ménopause

 

Avec la ménopause, l’absorption de certaines vitamines perd en efficacité. Une alimentation adaptée et parfois une complémentation sont à privilégier. 

 

La vitamine B, principalementB6, B9 et B12  

 

B6 elle aide à réguler l’équilibre hormonal, et donc les difficultés liées à ces fluctuations, notamment les symptômes climatériques (bouffées de chaleur, rougeurs, sudations, frissons…)

 

B9 ou acide folique : quelques études expliquent qu’un bon apport, permet de réduire certains désordres climatériques (bouffées de chaleur, rougeurs, sudations, frissons…). D’autres la préconisent contre certaines maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer). 

 

B12 ou cobalamine : puisqu’elle participe à la bonne régulation hormonale et atténue leur fluctuation, une complémentation peut s’avérer utile. En cas de manque, fatigue, irritabilité, troubles de la mémoire sont constatés. 

 

 

La vitamine D : 

 

Elle peut venir à manquer en cas de problèmes intestinaux ou chez les personnes peu exposées à la lumière, car elle se synthétise sous l’effet du soleil. Son rôle primordial dans la prévention de la déminéralisation osseuse (elle facilite l’absorption du calcium), amène les autorités de santé à recommander une prescription supplémentaire à partir de 60 ans. Elle est donc idéale pour les femmes ménopausées, habitant des régions peu ensoleillées. 

 

Des études qui démontrent des bienfaits contre le cancer ou les maladies cardiovasculaires doivent être confirmées. Afin d’éviter toute interaction ou un surdosage entraînant des effets secondaires (troubles cardiaques ou rénaux, maux de tête...), un avis médical s’impose, ainsi qu’un dosage sanguin.  

 

 

La vitamine E 

 

Alliée de la peau, connue pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, une étude affirmerait qu’elle limite les effets des bouffées de chaleur. Elle permettrait d’améliorer la densité osseuse et serait bénéfique contre les maladies cardiovasculaires et la sécheresse vaginale. Attention cependant aux interactions avec certains anticoagulants. 

 

 

D’une façon générale, toutes les vitamines indispensables au cours de l’existence le sont d’autant plus en période de ménopause, car leur absorption décroît avec l’âge. Quelques suppléments sont parfois nécessaires. 

 

 

 

👁‍🗨Lisez Mon avis sur SérélysMéno

un complément alimentaire à base de pollen purifé

 

 

Les autres compléments alimentaires pour la ménopause, une efficacité variable  

 

Les endophospholipides, une efficacité peu prouvée

 

Ils représentent une catégorie de lipides complexes riches en oméga 3. Leur efficacité porte sur les effets de la ménopause et les troubles de la mémoire. Ces affirmations ne reposent, cependant, sur aucune étude scientifique, juste quelques recherches de laboratoires privés. Les informations, peu nombreuses sur le Net, inclinent donc à douter, sans pour autant les exclure. 

Une abeille butine une fleur violette

La gelée royale, une utilisation ancestrale

 

Sécrétée par les glandes mandibulaires des abeilles ouvrières, elle est composée de sucres, de protéines, de gras, de minéraux, de vitamines et d’oligo-éléments. Elle comblerait ainsi certaines carences et 

permettrait de réduire les symptômes de la ménopause, la fatigue physique et intellectuelle, le stress. Elle renforcerait l’immunité. 

 

Cependant, peu, voire pas d’études sur l’homme corroborent ces informations. 

On ne peut nier, néanmoins, qu’elle intervient depuis des millénaires dans les médecines traditionnelles. Des études prouvent son effet oestrogénique sur les animaux : elle remplacerait les œstrogènes. Toutefois, les résultats demandent à être confirmés chez l’homme. Attention aux allergies par ailleurs !

 

 

Le calcium contre les effets de la ménopause

 

Avec les années, le calcium semble moins bien absorbé par l’organisme. Ce n’est donc pas le moment d’en manquer ! Le minimum recommandé serait de 1200 mg/jour. À l’inverse, un apport excessif, au-delà de 2000 mg par jour, augmente certains risques cardiovasculaires, nerveux, et même de fractures. Sans compter sur d’éventuels calculs rénaux ! 

 

 

L’huile de bourrache 

 

Elle contient des oméga 3 et 6 qui ont une action anti-inflammatoire et hormonale. Par ailleurs, ses gama -linoléniques interviennent dans la souplesse et l’hydratation de la peau. Elle revitalise les peaux matures. Elle agit sur les bouffées de chaleur, les rhumatismes, les problèmes circulatoires, l’irritabilité, la rétention d’eau… Prenez un avis médical en cas de traitement (anticoagulants, anti-inflammatoires…) pour éviter les interactions.

 

 

La maca 

 

Plante péruvienne également nommé ginseng andin, elle contient de nombreuses substances actives. Elle agirait comme un stimulant sexuel. Pour les femmes ménopausées, elle régule le stress et l’humeur, et possiblement diminue les bouffées de chaleur (à confirmer). Aucune action sur le système hormonal. 

 

 

Le kudzu 

 

D’origine asiatique, cette plante grimpante s’utilise traditionnellement dans les troubles de la ménopause. Les autorités reconnaissent ces effets, notamment par la présence d'isoflavones en particulier la puérarine. 

 

 

Le gamma-oryzanol

 

C’est un lipide (issu de l’huile de riz) aux effets antioxydants. Il réduit les troubles de la ménopause (bouffées de chaleurs, anxiété, prise de poids), limite le stress oxydatif.

 

 

L'angélique chinoise 

 

Certaines études démontrent une amélioration des symptômes de la ménopause grâce à cette plante. Très prisée en Asie, ses vertus demeurent controversées en Occident, de part le manque d’études. 

 

 

🔆Lisez, Comparatif des compléments alimentaires pour la ménopause, quelles gélules choisir ? 

 

 

 

Ainsi, certains composants validés par des études quantitatives et qualitatives prouvent leur l’efficacité. Pour d’autre, le manque d’informations ne permet pas toujours d’affirmer leurs effets bénéfiques sur les troubles climatériques. Parfois, seul le laboratoire à l’origine de la formule, valide son efficacité. Pourtant, les effets bénéfiques et reconnues, parfois de façon traditionnelle, de certaines plantes permettent d’apporter un soulagement lors de la ménopause.  Ne nombreuses femmes en témoignent. 

 

En toute logique, une alimentation saine apporte l’essentiel de tous les besoins en vitamines et minéraux pour passer allégrement le cap de la ménopause. Légumes fruits, céréales, poisson gras, eau correctement minéralisée, laitages, viandes maigres… Cependant, une telle hygiène nutritionnelle n’est pas accessible à toutes. Petits appétits, régimes (hypocalorique, végétarien, végan…), dégoûts de certains aliments, allergies et parfois aspect financier, s’interposent et freinent l’apport de tous les nutriments essentiels. Dans ce cas, après avis médical, des compléments en vitamines et minéraux peuvent s’envisager. 

 

Par ailleurs, l’usage des phytoœstrogènes, efficace chez certaines femmes ménopausées, connaissent un grand succès au point d’amener les autorités à se pencher sur la question. Utiles pour compenser les baisses d’œstrogène, ils ne conviennent pas à toutes. Un avis médical est recommandé.  

 

 

 

À présent que nous connaissons les composants, décryptons dans la partie 2 quelques formules proposées dans les pharmacies. 

 

 

 

 

 

(Je rappelle que cet article représente un résumé des sources que j’ai trouvées sur le Net et ne remplace nullement l’avis d’un médecin. Il s’agit des recherches d’une personne profane qui vous fait part de ses trouvailles, d’une amie qui vous veut du bien, mais qui n’a aucune compétence médicale. Les études scientifiques sont parfois difficiles d’accès, d’autres sont encore trop peu étayées et confirmées. La méfiance s’impose donc avant toute consommation de compléments alimentaires)

 

 

 

 

Quelques sources :

 

https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2003/08/medsci20031910p1030/medsci20031910p1030.html

 

https://syntheses.univ-rennes1.fr/search-theses/notice.html?id=rennes1-ori-wf-1-9193&printable=true

 

https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/complements-alimentaires-nutriments-autorises

 

https://www.santelaurentides.gouv.qc.ca/soins-et-services/cancerologie-et-hematologie-oncologie/cancer-du-sein/

 

Sécurité et bénéfices des phyto-estrogènes apportés par l’alimentation - Recommandations

mars AFSSAPS

 

NUTRIMENTS Recommandations sanitaires SD 4/4A Nutrition & information des consommateurs Secteur « Compléments alimentaires Version 2 (janvier 2019)

 

 

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